La conférence des parties de Charm el-Cheikh (Egypte) s’est conclue le 20 novembre après 2 semaines d’échanges.
Les pays développés, poussés par l’Union européenne, ont accepté de créer un fond dédié aux pays « particulièrement vulnérables » abondé par des sources de nouvelles ressources, permettant d’entrevoir l’élargissement du cercle des pays donateurs aux secteurs aérien et maritime ainsi que les entreprises du secteur des énergies fossiles en les taxant. Sa mise en œuvre opérationnelle est prévue pour 2024, et sera préparée par un groupe d’experts composé à majorité de représentants des pays en développement.
De même, un grand objectif de cette COP était de maintenir l’objectif de réchauffement à + 1,5°c. La rédaction adoptée dans le « Plan de mise en œuvre de Charm el-Cheikh » se cantonne finalement à reprendre les éléments de la décision adoptée en 2021 à Glasgow et rappelle les objectifs de l’accord de Paris qui requièrent des réductions « rapides, massives et soutenues » pour viser 43 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre entre 2019 et 2030.
Cette victoire du fonds aux pays vulnérables est cependant mitigée par l’échec des États à relever le curseur de l’ambition, se montrant trop divisés sur la question de la réduction de l’utilisation des énergies fossiles. Le texte se limite en effet à viser « la réduction progressive de l’énergie produite à partir du charbon sans disposition de réduction d’émission et des subventions inefficaces aux énergies fossiles ».